La pallete de mes souvenirs est semblable à un collage dadaïste, tableau en morceaux de Klee, Monet, Giacometti, Schiele,Mapplethorpe, Manson et Van Gogh. Ils ont l'allure d'une pièce de Beckett écrite avec les poèmes de Baudelaire.Sales et beaux comme les mots d'amours écrits par une adolescente de 14 ans, sur un faire part de décès, à l'encre de son premier sang menstruel et destiné à un officier nazi de 12 ans, futur professeur d'histoire à la Sorbonne.
De même, ils sont comme un viol parfait...Oxymore ? Mais si , vous savez un viol parfait, pas un mot, pas un cri, rien que le silence et la frustration des gémissements prostrés entre les lèvres fines, écrasés par des mains géantes. L'impuissance de l'insecte qui voit sur lui arriver une masse omnisciente qui n'as qu'une fin , l'aplatir, le ruiner, le détruire...Et la perfection absolue de l'acte infâme, le viol consenti. Quand la pulsion du malade, devient le fantasme de la victime. Pauvres créatures avides...
Autant vous dire, j'ai le citron, pressé. Et si le thé est à la bonne température vous obtiendrez de moi un peu de vous, étalé en mots sur des tartines de poésie toastées et craquantes...Mais priez alors pour que le boulanger ne confonde pas la farine et le cyanure...
Il faut pour me lire autant de folie que de raison, autant d'Idéal que de réalité, l'équilibre des deux doit être à la perfection.
Alors seulement vous n'aurez à craindre ni l'amour, ni le viol, ni le cyanure...Et vous ne reculerez devant rien, car vous aurez prit la liberté de comprendre sans juger, la liberté d'un acte gratuit et exempt de toute autre choix que le votre. Mais pour être libre, il faut du courage...L'aurez vous ?